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Arthur Bessaud - Art Urbain




EMOTION


D’où vous vient votre passion pour l’Art ?

Je me souviens d'avoir été fasciné tout petit par des panneaux d'affichage dans la rue qui exposaient des oeuvres de Vasarely. Je crois que c'est mon premier souvenir autour du Street-art, même si c'était plutôt de l'art exposé dans la rue. J'ai aussi beaucoup peint et photographié pendant mon adolescence, ce qui nécessairement amène à découvrir de nombreux artistes et courants. Parmi eux, l'art urbain m'a particulièrement interpellé par sa vivacité, son accessibilité et finalement sa « jeunesse » : c'est un courant encore en pleine structuration, en évolution et c'est ça qui me plaît, pouvoir y assister de l'intérieur, voire en être acteur. D'ailleurs je me rends compte que dans mon docu-série vidéo « Démasqués » que je diffuse sur mon compte Instagram @arthur_vlog_streetart depuis 3 saisons, c'est la dimension ethnographique qui me fascine, et j'essaye donc de montrer évidemment ce qu'est l'art urbain à travers les oeuvres, mais aussi à travers les personnes qui se cachent derrière les artistes que je filme, leur quotidien, leur intimité.

COLLECTION


Il y a toujours un point de départ à une collection. Vous souvenez-vous de votre première pièce ?

J’ai commencé par deux pièces en fait. D’un côté une sérigraphie en dyptique de Cleon Peterson et Shepard Fairey, avec des motifs caractéristiques de chaque artiste répétés en noir et or, parce que j’avais vu un reportage sur Wynwood où ils venaient de collaborer. De l’autre un flop de Seen sur toile, je vous le donne en mille, parce que je venais également de dévorer plusieurs films d’archives sur les origines du graffiti à New-York !



La pièce maîtresse de votre collection, celle dont vous êtes le plus fier ?

Ce n’est pas du tout une « grosse pièce » au sens classique du terme, ni une de mes pièces les plus chères. C’est une petite risographie d’Alëxone et j’en suis très fier puisqu’elle cristallise de nombreuses choses. D’abord une amitié entre nous deux et l’achèvement d’un beau projet à l’Hôpital Necker où Alëx a peint un vaste mur de 50 mètres de long dont j’étais le curateur, ensuite parce que ce print est le premier que j’éditais pour ma nouvelle galerie en ligne www.galeriedemasques.com, et qu’il préfigure d’une belle série de sorties de prints avec de nombreux autres artistes dont j’adore le travail, et sur qui je réaliserai cette année mes épisodes pour « Démasqués ».


Où achetez-vous vos œuvres ? En ligne, en foire, en galerie ?

Je dirais moitié en ligne et moitié en galerie. En y réfléchissant je me rends compte que les achats en ligne sont plus des achats de « raison », c’est-à-dire d’artistes que je suis depuis un certain temps et dont j’attends la bonne opportunité pour me procurer une édition ou une œuvre, alors que les achats en galerie sont presque systématiquement d’impulsion : souvent ce sont des artistes que je découvre, et j’ai un coup de cœur.


ARTISTES


Quels sont vos artistes préférés du moment ?

Ceux sur qui je travaille en ce moment pour « Démasqués », forcément ! Donc Alëxone (en haut à gauche) avec son univers ultra drôle et onirique, Tanc (en bas à gauche) pour sa multiplicité de techniques et sa maîtrise de l’abstrait et de la couleur, Maxime Drouet (en haut à droite) pour l’aspect très « brut » et « libre » de son travail en extérieur sur les trains abandonnés, Jaeraymie (en bas à droite) pour sa recherche effrénée de sens dans le travail qu’il développe…




CONSEILS

Le rôle du collectionneur aujourd’hui selon vous ?

Je dirais promouvoir et valoriser le travail des artistes. En le partageant au plus grand nombre, en expliquant leur démarche, en les soutenant financièrement…


Quels sont vos critères de choix dans l’acquisition de vos œuvres ?

Je suis amené au quotidien à rencontrer de nombreux artistes pour réaliser mes documentaires vidéos « Démasqués » ou même plus simplement pour faire découvrir des instantanés de leur travail via mon compte Insta, ce qui me permet de plonger à fond dans leur travail, leur histoire, leur processus créatif… C’est un engrenage (très positif !) qui fait qu’il m’est toujours difficile d’en ressortir sans avoir besoin de me procurer un bout de leur travail. Donc le degré de ma connaissance du travail des artistes joue énormément.

Quel conseil auriez-vous aimé avoir quand vous avez débuté votre collection ?

Avec le temps je me rends compte que mieux je connais un artiste et le contexte de réalisation de ses créations, et plus j’apprécie finalement les pièces que je possède. Par exemple j’ai acheté récemment deux photos de Maxime Drouet, de rames de métro entièrement peintes brutalement par ses soins. Evidemment pour réaliser de telles photos, il y a une histoire excitante derrière faite de repérages, puis d’adrénaline et d’action. Les connaître donne une dimension supplémentaire à ces simples photos à plat, d’autant quand par le plus pur des hasards on m’a par la suite envoyé une vidéo de ces mêmes rames… En fonctionnement et pas encore effacées ! Donc mon conseil : ne vous contentez pas de la surface, creusez et découvrez en profondeur qui est l’artiste dont vous possédez une pièce, vous l’apprécierez d’autant plus !


Notre prochaine ‘Talk Party’ porte sur l'Art et les marques. Que vous évoque cette thématique ?

Vaste sujet, qui peut revenir à la question de l’art pour l’Art, ou dans quelle mesure l’art est légitime s’il se met au service d’un projet dont la finalité peut ne sembler que commerciale ?


Que vous apporte MyStudiolo ?

C’est un excellent outil pour centraliser et répertorier mes œuvres, et l’export catalogue qu’il propose me permet de facilement partager les pièces avec d’autres collectionneurs, discuter, découvrir ou faire découvrir les artistes que je soutiens !

Instagram: @arthur_vlog_streetart

IGTV : Démasqués

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